L’envie et le goût d’entreprendre peuvent s’exprimer plus vite chez certains esprits précoces et déterminés à se placer dans l’action plutôt que dans l’attente.

C’est le cas pour Sarah Licciardo, une jeune étudiante de Tourcoing aujourd’hui en études de lettres mais qui peut se targuer d’avoir monté une boîte pendant deux ans et d’être devenue a 17 ans à peine la pdg de sa mini entreprise et bien nommée Happy End. Rencontre…

Il n’est jamais ni trop tard ni trop tôt pour se lancer. Sarah Licciardo, 19 ans, confirme et n’imaginait pas, qu’en cochant comme ça la case « option mini-entreprise » à son entrée en seconde au lycée Sacré-Cœur de Tourcoing, elle en découvrirait autant sur elle-même et son appétence à l’entrepreneuriat. Pendant deux ans, en classe de seconde et première ES (Economique et Sociale), Sarah a découvert son esprit de « manageuse » et son goût de l’aventure économique.

« Tout a été très vite et nous a véritablement fasciné. L’idée de nous lancer est venue lors du Challenge 30h pour Créer au Salon Créer à Lille. On avait quelques pistes mais rien de très précis », raconte Sarah. Et puis, tout au long de l’année en seconde, Happy End s’est formée. A 17 ans tout juste, Sarah Licciardo a été nommée pdg de la mini-entreprise (Entreprendre Pour Apprendre) : « il s’agissait de faire les choses dans les formes ». Prise avec Lumia SelfieL’idée de Sarah et de ses camarades de classe était de produire un kit de fin de soirée multi usages et multi cibles. « On voulait proposer un étui dans lequel on trouverait des petits outils essentiels pour les gens en sortie nocturne. Un éthylotest, un préservatif, une lingette pour les mains, des cartes de visite de taxis, un ticket de bus Transpole pour rentrer en bus ou métro et enfin un petit bonbon à la menthe ».

     « J’ai appris à prendre la parole en public, et puis à prendre confiance en moi. C’est vraiment un moyen génial pour apprendre à se connaître »

Le concept du produit Happy End était tout trouvé, mais il restait à produire et, plus dur encore, à commercialiser le kit. La phase 2 du projet Happy End a eu lieu en classe de première. « Il nous a d’abord fallu trouver les fournisseurs. Notamment celui de l’étui proprement dit. Ce n’était pas gagné car on voulait qu’il puisse être réutilisé comme pochette de protection pour les mobiles et iPhone ». De l’idée maline au sens de la débrouillardise, Sarah et sa petite équipe ont su trouver les bons interlocuteurs.

Le plus laborieux aura été de vendre le kit Happy End. Les études de marché avaient permis d’identifier les jeunes comme la cible idéale et ont guidé les mini-entrepreneurs dans leurs prospections. « On a démarché les bars à ambiance, les boîtes de nuit, les auto-écoles, mais c’était difficile de trouver des clients », se souvient Sarah. Mais à force de frapper à toutes les portes et de soigner le relationnel, un client a accroché. La mairie de Tourcoing a commandé 200 kits et proposé à Happy End de venir les distribuer au festival La Voix du Rock.

Une étape décisive qui est venue récompenser tous les efforts du staff lycéen qui bossait le soir et le week-end sur ce projet. Happy End a apporté son lot d’enseignements : « J’ai appris à prendre la parole en public, et puis à prendre confiance en moi. C’est vraiment un moyen génial pour apprendre à se connaître ». En terminale, année du bac, le lycée ne permettait plus à Sarah de poursuivre l’aventure Happy End, mais cette première expérience dans le monde de l’entrepreneuriat a sans nul doute donné et le goût et les premières armes à la jeune étudiante. Mini-entreprise, mais maxi initiation.

Plus d’infos : http://www.entreprendrepourapprendre.org/nos-outils/la-mini-entreprise.html